La robe d'avocat de mots

La Robe d’Avocat n’est pas un simple tissu !

La Robe d’avocat s’impose dans la sphère juridique depuis le 13ème siècle, une époque où la justice était de droit divin, et où les avocats membres du clergé plaidaient en soutane.

Le port de la Robe est depuis la loi du 31 décembre 1971 obligatoire, « Les avocats revêtent dans l’exercice de leurs fonctions judiciaires, le costume de leur profession ».

Elle est signe d’égalité, d’autorité, se voulant aussi imposante que celui qui la porte lors d’un procès.

Elle protège et immunise garantissant la liberté de parole pour celui qui en use et en abuse parfois même à dessein, avec véhémence, courage et conviction.

Et c’est tant mieux!

En 1297, l’avocat était « Chevalier en Loi », résidant en chambre des Plaids car la justice ne pouvait être rendue que par des Chevaliers.

… « Ils portaient l’habit long comme les chevaliers d’armes, et par-dessus, la Robe, un manteau assez long » ( Boucher d’Argis, 1778)

Quel Panache !

Il existait également à l’époque une Robe rouge, les avocats renoncèrent d’eux-même au port de la Robe rouge afin de ne pas être confondus avec les magistrats, et c’est certainement mieux ainsi.
Longtemps, la Robe a comporté une traîne signe de puissance, imposant une distance opportune au respect de l’indépendance.

La traîne rendait inapprochable l’avocat, nul ne pouvait donc l’influencer au risque de trébucher sur sa traîne.

A Paris, nous portons usuellement « l’épitoge veuve », c’est-à-dire dépouvue d’hermine (aujourd’hui de lapin).

La légende veut que cette singularité marque le deuil de Malesherbes, principal avocat de Louis XVI, qui fut guillotiné pour avoir défendu son client…

Une défense de l’extrême…